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La charte de Niquinta et les récits sur les commencements des églises cathares en Italie et dans le Midi
Extrait de la revue d'hérésiologie médiévale 
Année 2006  par DAVID ZBIRAL
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Un des documents cristallisant la controverse est la charte de Niquinta. Cette charte, qui serait la retranscription d’un concile ayant réuni en 1167 des figures du catharisme, et notamment un « antipape des albigeois», fait partie des sources sur le catharisme ne provenant pas de l’Inquisition. Si elle était authentique, cette charte accréditerait fortement la thèse d’une église cathare organisée, ce que les sceptiques nient.

                           LACP

couveture de la revue HERESIS
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Résumé

"Plutôt qu’un faux du XVIe ou XVIIe siècle, la Charte de Niquinta semble être un récit sur les commencements, rédigé au XIIIe siècle. Si nous écartons l’hypothèse d’un faux catholique des années 1220, qui se heurte à l’ensemble du document, il reste trois hypothèses principales sur la nature du document. Il peut s’agir : (1) d’un rapport historique, (2) d’un faux de Pierre Pollan et/ou Pierre Isarn, destiné à soutenir les intérêts de l’église du Carcassès, ou (3) d’un récit légendaire sur les commencements des églises dissidentes dans le Midi, influencé par les légendes sur les origines des églises d’Italie, dont nous connaissons, de toute évidence, des versions remaniées et «  complétées  » par les polémistes grâce au De heresi catharorum et au Tractatus de hereticis. Cette narration a pu incorporer un acte de bornage authentique, dressé à un rassemblement de portée locale."

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" La déposition de Raimond Dejean faite devant l'Inquisition de Carcassonne en 1238 dit que «jusqu'à cent hérétiques » ont tenu à Pieusse, treize ans plus tôt, soit vers 1225, un «concile général» (terme suggéré probablement au déposant, sinon purement inquisitorial), où les hérétiques du Razès ont demandé un évêque propre, puisqu'ils n'étaient pas certains de

devoir être soumis à l'évêque du Toulousain, ou bien à l'évêque du Carcassès. Il a été convenu qu'on leur choisirait un évêque parmi les hérétiques du Carcasses et que ce serait l'évêque du Toulousain, Guilhabert de Castres, qui lui conférerait le consolament et l'ordination. C'est Benoît de Termes, qui, au terme de cette procédure, est devenu l'évêque du Razès ". L'évêque du Carcassès n'est même pas mentionné, ce qui fait penser que le 

rassemblement a eu lieu en 1226, quand Pierre Isarn était incarcéré

(personne ne lui a donc encore succédé). "

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